Red Bull : Race the Place No.2
text : Josh Gieni - intro/photo : Gophrette Power
Red Bull aime faire les choses différemment comme amener des activités sportives sur de nouveaux terrains de jeux, créer des évènements hors normes ou de formats inhabituels. C'est bien évidement réussi pour la deuxième édition de cette course pas comme les autres. Race The Place se déroule à l'Ontario Place (1971) qui est un parc d'amusement situé à Toronto. Pour la petite histoire, ce parc a fermé ses portes en 2011 mais le gouvernement de l’Ontario a annoncé en 2012 la transformation du parc pour en faire un lieu d’intérêt provincial innovateur. Mais malgré l'inaccessibilité annuelle du parc certaines zones comme la marina de la Place de l’Ontario, l’Amphithéâtre Molson Canadian et Echo Beach, le Pavillon Atlantis et les terrains de stationnement restent ouverts. Elles peuvent être louées et sont accessibles aux concerts et événements. La place est digne d'un film "post-apocalyptique", ajoutez à ça une météo qui colle parfaitement au scénario, de la pluie, un vent à plus de 40km/h et une température très basse. Autant vous dire que les spectateurs étaient plutôt rares. Surtout que les parties les plus intéressantes du parcours sont fermées au public. Oui, aucune possibilité d'aller se balader dans le parc pour encourager les participants. Je trouve que c'est quand même dommage car ça manque cruellement d'ambiance tout le long du parcours. Il faut donc se procurer un passe média auprès de l'organisation pour ne être pas bloqué sur la ligne de départ/arrivée et les quelques virages sur le stationnement.
C'est avec le Team iBike que je me suis rendu jusqu'à Toronto la veille de la course où nous avons été accueilli par la gang de All Fixed Gear. Ils nous avaient organisé une ride de nuit pour nous faire visiter quelques quartiers comme High Park-Swansea, West Bend, La voie ferrée entre Roncesvalles Village et Little Portugal, West Queen West et Fashion Distric. Pour les curieux voir le Strava de cette ballade. Mais nous avons pas fait long feu ce soir là car il fallait garder de l'énergie pour la course le lendemain matin. Les prédictions météos avaient vu juste. Un vrai temps de merde, il fait gris, froid et venteux sur le stationnement de l'Ontario Place. Tous les concurrents sont sous la tente des inscriptions pour récupérer leurs dossards et boissons Red Bull. Mais aussi pour ce protéger quelques minutes du vent. L'animateur annonce au micro que le parcours de la course est ouvert durant une heure. Ce qui permet aux competiteurs de découvrir le tracé et d'y faire des repérages tactiques. Je suis mes amis qui regardent la moindre courbe, les craques au sol, les parties étroites et larges. Moi je cherche les spots qui me permettront d'avoir les angles de prises de vues que le public coincé sur le stationnement ne verront pas. Je me régale, l'endroit est juste malade. Le temps s'y est juste arrêté. La végétation commence à reprendre l'espace. Les guichets d'entrées sont tous rangés ensemble comme une mauvaise partie de Tetris. Les petits véhicules des attractions aquatiques sont regroupés entres deux petites maisons blanches aux formes pyramidales. Il y a également une foire alimentaire totalement désertée qui était traversé par le tracé de la première édition. Les enseignes sont encore accrochées au dessus des portes. Mais cette année personne ne verra cet endroit. Alors je m'y attarde quelques minutes. Il y a aussi une marina qui a l'air d'être très active vu la quantité de bateaux stationnés. D'escaliers en couloirs je me suis retrouvé sur le toit du bâtiment officiel qui donne une très belle vu à 360 sur le parc et l'immense Lac Ontario. Il y a même un système de son avec logo Red Bull et un DJ en train de s'activer sur ses vinyles, là, tout seul, dans le vent et le froid. Je me dis que c'est surement là que la remise des prix et le party va se faire. Je suis tellement dans un mode exploration que j'en oublie presque les qualifications qui commencent tout là-bas, de l'autre coté des bassins d'eau dans lesquels je vois des BBQ de compétition flotter un moment pour finalement couler lentement. Il y a tellement de vent que tout ce qui trainent sur les pontons de la marina tombent dans l'eau. Ça me fait sourire en pensant aux propriétaires de ces derniers qui vont surement penser qu'ils ont été volé alors qu'ils sont juste là, sous leurs gros bateaux de douchebags. Pas grave, ils vont en acheter des plus gros pour ce faire de plus grosses grillades. Bref, les qualifications... Là, c'est Josh Gieni qui prend le mic.
The qualification format, the course, and rules are like no other race. Heats of 25 racers were to do 2 laps of a 4k circuit and the top 3 would advance directly to the finals. Riders in 4th and 5th positions from these heats would advance to the last chance race where they would battle for the last 5 spots in the finals. The rule that further complicates the race is that fixed and road race together. Fixed gear bikes were at an obvious disadvantage with winds gusting over 40km/h and multiple 180 degree turns, one of which being at the bottom of a hill. With the high winds we all knew that sticking to any breaks was mandatory if you wanted any chance to make it directly to finals. We were allowed to start clipped in for the heats which allowed me to jump into the front group and stick to the breaks which started right away. For half the race course we had the wind on our back and average speeds were near 50k/h. The back stretch was into the wind seeing average speeds drop to 30k/h - cadence on our fixed gear bikes was from one spectrum to the other. Gear ratio was important to make sure you could sustain the top speeds and grinding speeds. I stuck to every breakin my heat including a few poorly timed final sprints and ended up finishing 2nd in my heat, 7th overall and 2nd fixed gear. With over 130 riders registered to race I was stoked on my qualification.
Onto the finals! I had a great starting position in the second row of riders. I was sure I was going to be able to jump onto the wheels of the front pack and stick to them for the race. However, we were not allowed to start the race clipped in and I missed my pedal on the start. I am terrible at clipping fast and have had many races this year where not clipping in quick takes me out of the race. I am a strong rider, but I am not the strongest. I am not able to regain the ground if I miss the wheel of the strongest riders at the start line. I found myself in last place after the start. It is a super tight course and passing is difficult on the first part of the course where you are with the wind. I lost to much ground and would never be able to recover.
Funny story - I found myself behind the female rider that would go on to win the women's side of the race. She was fast but I was a little faster and wanted to get past her. She was on a road bike and on every corner she would smash her brakes and nearly cause me to crash into her. After a few corners like this I got angry and said « get out of the way ». She moved to the side slightly on the next straight and as I was smashing my pedals to try to get around her she said « fuck you dick ». I was impressed, angry, and surprised all at the same time. Dumbfounded, all I came out with was « get out of the way bitch ». I felt a little bad after the race but that's racing. What happens in the race stays in the race and I have no hard feelings about being called a « dick » cause I was probably being a bit of a dick.
After I passed about 20 of the slower riders I settled in with a group of 2 other riders and we took turns pulling to try to catch the next group but were never able to bridge the gap. We were 3 riders from different teams and although we were working together we were still trying to manage things with our own interests in mind. I was able to finish in front of the other 2 riders which put me 12th overall and 2nd fixed gear rider. Podium in a Red Bull race… A big 500$ cheque… Stoked on racing my bike!