GPCQM 2016

texte/photo : Gophrette Power

 

Ça fait sept ans que l'avenue du Parc est le théâtre d'une épreuve du prestigieux UCI WorldTour et c'est la troisième fois que j'ai l'honneur de photographier le Grand Prix Cyclistes de Montréal. Rien de tel que d'avoir à la crème de la crème du cyclisme mondial à la porté de mes lentilles durant quelques heures. Autant vous dire que toutes mes batteries sont chargées au maximum et que toute ma collection de cartes mémoires sont dans mes poches. Mon plan de course est toujours le même, à savoir tenter de repérer le maximum de champions pour les photographier dans leurs préparatifs avant le départ de la course. Observer les équipes techniques au travail mais aussi de m'approcher, voir toucher les machines des meilleurs cyclistes de la planète.

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La cérémonie protocolaire, qui présente à tour de rôle les équipes au public est toujours orchestrée au millimètre prêt. La montée des marches, la signature des athlètes et la descente des marches sont les meilleurs moments pour voler des instants particuliers que l'on ne voit pas lorsque l'on est derrière les barrières. Faire des gros plans sur les chaussures, les casques et autres équipements aux couleurs des équipes et les petits détails plus personnels que les stars du pack s'autorisent. Il y a aussi les vélos, disposés bien en évidence devant la scène, tenu par de jeunes cyclistes. C'est là le bon moment pour se rapprocher des machines les plus rapides du monde. Parfois des regards se croisent et des échanges de sourires se font. Mais c'est en grande partie hors champs que cela se produit, lorsqu'il n'y a pas d'objectifs entres les deux. Alors je tente d'attraper ces instants lorsqu'il y a un contact avec la foule. Autographes sur des bouts de papiers et des jerseys, serrages de mains et selfies de groupe. En gros, chaque seconde d'avant course est bonne pour aligner la joie du public et des athlètes. Le but est d'essayer de toutes les attraper.

Tout ça parait durer une éternité tellement je regarde dans tous les sens et tente d'anticiper les actions de chacun, mais arrive enfin le départ de la course. Ce moment où toutes les équipes sont sur la ligne de départ et que les officiels viennent se faire photographier avec les champions. C'est surement l'instant le plus important pour l'organisation. Alors j'aime prendre du recul en utilisant ma 12 mm pour avoir dans mon cadrage tous les ingrédients qui font l'importance de cet événement. Les athlètes sur le départ, les organisateurs content du travail accompli, la presse qui immortalise le tableau et la foule qui a hâte de voir une belle course se dérouler sur leur terrain de jeu. C'est plus qu'une course de vélo, c'est un événement qui contribue au développement de la culture du cyclisme au Québec. Après tout ça, je saute sur mon vélo et pars à la chasse aux images qui vont illustrer ce reportage.